mercredi 21 septembre 2016

L'asthme de l'enfant sous-diagnostiqué

L'asthme est très répandu en France puisque 4 millions de personnes sont asthmatiques, soit 6.7% de la population, et 9% des enfants. Or, selon l'association Asthme et Allergies, l'asthme de l'enfant reste encore non ou sous diagnostiqué, insuffisamment pris en charge, et incomplètement contrôlé chez 6 jeunes asthmatiques sur 10, en dépit d'un large choix de traitements efficaces.
Recevant chaque jour des appels de patients ou de parents inquiets, l'association Asthme et Allergies organise ainsi chaque année quatre tchats à des périodes clés (rentrée de septembre, pendant l'hiver, journée mondiale de l'Allergie au printemps et journée mondiale de l'asthme avant l'été). Car il y a "nécessité pour les gens de pouvoir questionner sans contrainte de temps, sans craindre de déranger ou courir le risque de poser une question idiote", explique l'association. Toutes les questions posées restent donc anonymes.


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Sciences et Avenir


lundi 19 septembre 2016

Pollution de l'air: plus de 5 millions de décès prématurés dans le monde

En 2013, 1 décès prématuré sur 10 dans le monde est imputable à la pollution de l'air. Des pertes en vie humaine qui freinent l'économie internationale, selon la Banque mondiale.

La planète suffoque, son économie s'étouffe. En 2013, 5.5 millions de décès prématurés sont attribuables à la pollution de l'air, soit un décès sur dix dans le monde. Des morts évitables qui pèsent lourds sur l'économie mondiale, indique un rapport de la Banque mondiale rendu public ce jeudi.

Aussi bien à l'échelle mondiale qu'à celle d'un pays, ma pollution de l'air est devenue une menace pour la santé humaine. près de 9 personnes sur 10 vivent aujourd'hui dans une région où elle dépasse les seuils de qualité de l'air fixés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce sont surtout les pays en développement qui en sont les principales victimes:la quasi-totalité des décès y sont recensés.
Plus inquiétant, les enfants de moins de 5 ans vivant dans ces pays ont 60 fois plus de risques de mourir des conséquences de la pollution que ceux des pays riches. En cause: la place encore trop importante de combustibles polluants comme le charbon, les déjections animales ou les résidus agricoles qui augmentent la pollution de l'air intérieur.

225 milliards de pertes de revenus

Mais à en croire ce nouveau rapport de la Banque mondiale, la pollution atmosphérique n'est pas seulement la cause du décès ou de maladies graves, elle est aussi un frein à l'économie mondiale. Selon les estimations de 2013, la pollution de l'air a coûté 225 milliards de dollars en perte de revenus, ou quelques 5110 milliards en pertes de bien-être (dépenses médicales, pertes de revenus liés aux arrêts maladies, dégradation de la santé...). "C'est l'équivalent du produit intérieur brut de l'Inde, du Canada et du Mexique réunies, ce qui incite à réfléchir", commentent les auteurs de ce rapport.

Là encore, ce sont les régions, dont la croissance s'envole, qui payent le prix fort. Les pertes en bien-être en Asie du Sud-Est et Pacifique ont coûté plus de 7% de leur produit intérieur brut, contre 5% en Europe et Asie Centrale et 2.8% en Amérique du Nord. "Pays après pays, le coût de la pollution en vie humaine et sur la qualité de vie est trop élevée. Nous devons travailler ensemble pour le réduire", écrivent les auteurs rappelant que cela ne pourra être fait qu'en améliorant la qualité de l'air.

Par Anne-Laure Lebrun.